Établissement au Canada
L’établissement ou l’installation de l’auteure de la demande au Canada peut favoriser sa demande. Voici des exemples qui montrent son établissement au pays :
- le nombre d’années qu’elle a passées au Canada et les raisons pour lesquelles elle vit au pays
- ses antécédents professionnels ainsi que son travail bénévole ou communautaire au Canada
- son niveau d’étude, ses compétences et sa formation
- si elle peut parler français ou anglais
- si elle a eu des enfants au Canada
- la communauté dont elle fait partie au Canada, y compris les membres de sa famille et ses amis qui sont disposés à l’aider et en mesure de le faire, ou qu’elle aide elle-même
- les biens ou les épargnes qu’elle possède au Canada
Il peut être difficile pour une femme de montrer qu’elle est bien installée au Canada si la personne ayant perpétré la violence contre elle lui a interdit de rester en contact avec sa communauté et ses amis, ou encore de travailler ou de fréquenter un établissement scolaire.
Dans un tel cas, il est important que l’auteure de la demande explique en quoi la violence l’a empêchée de s’établir davantage au Canada. Pour les besoins de sa preuve, elle peut inclure au dossier des études en sciences sociales qui montrent que l’expérience qu’elle a vécue est courante dans les cas de violence.
IRCC peut considérer que la femme ayant bénéficié ou bénéficiant d’une aide au revenu n’est pas installée ou établie au Canada. Par exemple l’auteure de la demande bénéficie des prestations du programme Ontario au travail ou du Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées
(POSPH).
Il est donc important que la femme ayant bénéficié d’une aide au revenu explique la raison pour laquelle elle avait besoin de cette aide.
Par exemple, elle pourrait expliquer qu’elle avait besoin d’aide pour mettre fin à une relation abusive. Ou encore, que son ancien partenaire violent ne payait pas la pension alimentaire pour enfant. Enfin, elle pourrait dire qu’elle n’était pas admissible à un permis de travail, mais que si sa demande CH était approuvée, elle pourrait en demander un et commencer à travailler.
Par ailleurs, à la deuxième étape du traitement de sa demande, la femme qui bénéficie d’une aide au revenu peut demander à être dispensée de l’obligation de subvenir à ses besoins financiers.
Les directives d’IRCC prévoient qu’à la deuxième étape du traitement, les agentes ou les agents d’immigration doivent tenir compte du fait que les femmes peuvent se voir dans l’obligation de recourir à l’aide au revenu en raison de la violence familiale qu’elles ont subie.
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